Si vous préférez Brahms

tous les goûts sont dans la nature

8/31/20231 min read

Si écrire nécessitait davantage d’énergie et d’adresse, au sens purement physique du terme, sans doute les écrits paraîtraient plus vifs, moins introspectifs.

Quand Kafka écrit, l’on sent une torsion , un rétrécissement des organes, le moi explose dans le corps. Le corps lui malingre se compacte. Il est en tension, compression pour que l’idée, que le moi pilote comme un quadrige de phaéton, aille se fracasser à la pointe des étoiles comme disait MAIAKOVSKI, ou Queneau ou Corneille.Joli gang de poètes me direz vous !

Moi je dis que si écrire, tenir plume,c’était comme manier le gourdin, la masse, malaxer la matière en une lutte, alors les idées seraient vives, fortes. Ou du moins les fins de romans seraient épiques, volcaniques.

Parfois l’idée et les mots tempêtent dans l’atelier. Et moi je suis à l’œuvre avec mon argile. Mais les mots sont forts, ils s’imposent. Alors mon argile et moi même, nous avons la politesse de les accueillir, les asseoir dans un coin au frais.

L’on sait d’ailleurs que l’odyssée fut transcrite oralement pour une raison pratique : écrire à cette époque était des plus difficile. Pas de bic 4 couleurs. Le papier était pénible à gratter.